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Depuis le Bas-Empire romain, Angoulême s’est protégée derrière des remparts. Au fil des siècles, ces fortifications ont été reconstruits, agrandis et adaptés aux évolutions de la ville. Aujourd’hui, flâner le long de ces anciennes murailles, c’est prendre de la hauteur et profiter de points de vue exceptionnels sur les vallées de la Charente et de l’Anguienne, ainsi que sur les toits de la ville.

Juchée sur un plateau

Le cœur d’Angoulême repose sur un promontoire rocheux d’environ 80 mètres, offrant une position naturellement défensive. Dès l’Antiquité, une enceinte gallo-romaine suit le tracé de l’éperon rocheux pour protéger la ville. Aujourd’hui, il reste quelques vestiges visibles, notamment à l’entrée du Jardin Vert, qui invitent à imaginer la ville telle qu’elle était à l’époque.

Des siècles de fortifications

Au XIIIᵉ siècle, pour renforcer la protection, la ville se dote de deux séries de murailles supplémentaires, englobant le parc du château et le faubourg Saint-Martial. Au XVIᵉ siècle, le Duc d’Épernon fait construire une enceinte bastionnée autour du château, symbole de puissance et de prestige.

Du bastion à la promenade

À la fin du XVIIᵉ siècle, les hautes murailles, les tours et les portes d’entrée de la ville sont progressivement abaissées. Au XIXᵉ siècle, cette évolution se transforme en atout pour les habitants et les visiteurs : rampes douces et promenades sont aménagées sur les anciennes fortifications, permettant de découvrir la ville sous un angle inédit.

Aujourd’hui, marcher le long des remparts, c’est sentir l’histoire sous ses pas, admirer des panoramas à couper le souffle et se laisser transporter dans le temps, entre vestiges antiques et charme contemporain.

La petite histoire du « fou Volant »

En 1801, Guillaume Resnier tente à Angoulême une série d’expériences audacieuses pour réaliser le rêve du vol humain. Il s’élance dans un appareil imposant de 6 mètres d’envergure, propulsé par ses bras et ses jambes, avec des ailes couvrant une surface de 17 m².

Son premier essai, depuis le parapet de Beaulieu, est un vol… raté : agitant ses ailes en fil de fer recouvertes de taffetas ciré, il ne fait que dévaler de rocher en rocher. La deuxième tentative, depuis un pont de 5 mètres de haut reliant le quartier Saint-Cybard à Angoulême, se termine par un plongeon forcé dans la Charente, après 50 mètres de vol.

En 1801, Guillaume Resnier tente à Angoulême une série d’expériences audacieuses pour réaliser le rêve du vol humain. Il s’élance dans un appareil imposant de 6 mètres d’envergure, propulsé par ses bras et ses jambes, avec des ailes couvrant une surface de 17 m².

Son premier essai, depuis le parapet de Beaulieu, est un vol… raté : agitant ses ailes en fil de fer recouvertes de taffetas ciré, il ne fait que dévaler de rocher en rocher. La deuxième tentative, depuis un pont de 5 mètres de haut reliant le quartier Saint-Cybard à Angoulême, se termine par un plongeon forcé dans la Charente, après 50 mètres de vol.

Au printemps 1801, son troisième et dernier essai connaît enfin le succès : il parcourt 300 mètres en s’élançant des remparts de la ville et ne subit qu’une jambe cassée à l’arrivée. Guillaume Resnier s’éteint à Angoulême le 2 février 1811, laissant derrière lui la légende du “Fou Volant”.